A Contre-Jour — Ce que ce roman me fait écrire autrement

Il y a des livres qui s’écrivent comme une coulée. Qui débordent, qui s’imposent. Chant Brisé était de ceux-là : il m’a traversée avec urgence, en appelant tout mon souffle. A Contre-Jour, lui, procède autrement.

Ce roman ne cherche pas l’émotion frontale. Il se tapit dans les recoins. Il se construit à bas bruit. Et pourtant, il me remue. Peut-être justement parce qu’il ne cherche pas à me secouer, mais à m’entraîner lentement dans des zones de flou. Il me pousse à ralentir, à peser chaque mot, chaque scène. À faire confiance au silence.

A Contre-Jour explore un huis clos psychologique entre trois personnages : Claire, Victor, Simon. Mais derrière cette structure en apparence simple, je creuse les questions du pouvoir, de la perception, du mensonge intime. Ce n’est pas un roman qui cherche à faire peur, mais à décaler le regard. À déstabiliser doucement.

Ce roman m’apprend à écrire autrement. Plus froidement, parfois. Mais aussi plus en creux. Avec une retenue volontaire, une tension constante entre ce qui est dit et ce qui est tu. Il n’y a pas de révélations spectaculaires, mais des bascules imperceptibles. Des doutes qui s’installent. Des certitudes qui se fendent.

Je ne sais pas encore où ce roman me mène. Mais je sens que je n’en sortirai pas indemne. Et c’est peut-être ça, écrire un livre qui compte.

Je vous partagerai ici, au fil des mois, les étapes de ce chemin. Les intuitions. Les impasses. Et peut-être aussi les tremblements.


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