Il y a des silences qui murmurent plus fort que mille mots. Décembre, souvent, est de ceux-là.
Ce n’est pas un mois que j’habite avec aisance. Il me pousse à l’intérieur. À tirer des fils invisibles entre ce que j’ai écrit, ce que j’ai traversé, et ce que je n’ai pas encore osé dire. Il a cette lumière oblique qui révèle les failles, les lignes de tension, les réussites trop vite passées. Une lumière de vérité douce, mais glaciale.
Cette année a été dense. Elle m’a secouée, remuée, retournée — parfois à contresens, parfois avec une justesse inattendue. Il y a eu des textes écrits dans l’urgence, des silences gardés trop longtemps, des moments de vertige, de joie, de brûlure.
Et il y a vous, qui lisez.
Peut-être depuis longtemps. Peut-être depuis hier. Mais vous êtes là.
Dans quelques jours, je vais laisser ce lieu respirer. Juste un peu. Je ne publierai pas entre le 30 décembre et début janvier. Il me semble important de respecter ce rythme qui appelle à l’apaisement, à l’ancrage, à la lenteur. De ne pas vouloir tout combler, tout montrer, tout dire. De me retirer un peu pour mieux revenir.
Les publications reprendront le lundi 13 janvier 2026. J’y reviendrai avec de nouveaux textes, des fictions, des frissons de papier. Et peut-être, de nouvelles expériences aussi. Qui sait ?
En attendant, je vous souhaite des fêtes douces — ou du moins sincères. Qu’elles soient solaires, intimes, lumineuses, solitaires ou traversées à deux, à trois, en silence ou en musique. Qu’elles soient à votre mesure, pas à celle des vitrines.
Merci d’être là. Merci de lire.

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